
Comme beaucoup de monde, j'ai longtemps cru qu'il fallait se désinfecter le visage avec une solution adaptée pour éviter d'avoir de petits boutons. Je pensais que les traitements contre l'acné devaient avant tout être antibactériens, et que l'acné était une maladie infectieuse. En réalité, il s'agit bien plus d'une combinaison de désordres hormonaux et inflammatoires que d'un problème purement bactérien.
Il est vrai qu'une bonne hygiène s'appuyant sur des produits adaptés au nettoyage du visage est indispensable lorsque l'on a de l'acné. Il est notamment impératif d'utiliser un produit nettoyant au ph légèrement acide (compris entre 5,6 et 6,5), proche du ph cutané, ainsi qu'une crème hydratante non comédogène et à base d'eau, et non à base d'huile.
Mais, comme nous allons le voir, la prolifération bactérienne n'est pas la cause principale de l'acné. En conséquence, l'hygiène et les produits désinfectants sont utiles, mais ne vous permettront pas de résoudre le problème de fond. Cela dit, je pense qu'après de nombreuses années d'échec avec cette méthode, nul besoin d'être dermatologue pour savoir qu'elle avait ses limites !
📋 Table des matières 📋
Comment utiliser cet article ?
Les plantes médicinales pour lutter contre l'acné
Les plantes dépuratives de la peau
Les plantes anti-inflammatoires et sébo-régulatrices
Les plantes pour l'équilibre hormonal féminin
Comment utiliser et combiner les plantes ?
Comment utiliser cet article et les informations qu'il contient ?
C'est le premier article d'une série intitulée "Comment soigner l'acné naturellement ?".
Il concernera uniquement le traitement de l'acné par la phytothérapie, c'est-à-dire par les plantes médicinales. Les prochains posts s'intéresseront à l'aromathérapie, à la mycothérapie (soins par les champignons médicinaux) et à l'alimentation.
Les plantes dont nous parlerons devront être prises oralement - en tisane ou sous d'autres formes, quoique certaines soient aussi adaptées en soins cosmétiques. Les huiles essentielles, que nous verront la prochaine fois, devront être appliquées sur la peau. On peut tout à fait combiner ces différentes méthodes les unes avec les autres, notamment en mélangeant les soins aux huiles essentielles avec soit les plantes, soit les champignons médicinaux.
Comme toujours, je rappelle qu'il est essentiel de respecter les dosages et les contre-indications. Si vous avez un doute concernant la compatibilité d'une plante avec votre état de santé ou votre traitement médical, demandez conseil dans une pharmacie spécialisée dans la phytothérapie.
A la fin de cet article, vous trouverez toutes les références scientifiques qui ont été nécessaires à la construction de cette réflexion sur l'acné. Et, surtout, vous trouverez un résumé sous la forme d'une infographie, que vous pourrez enregistrer sur votre ordinateur ou sur Pinterest, pour le garder sous la main.

Qu'est-ce que l'acné ?
Avant de chercher un remède naturel pour éliminer l'acné, il faut déjà comprendre le fonctionnement de cette maladie. Contrairement à une croyance populaire, l'acné n'est pas une maladie infectieuse (à l'exception de l'acné fongique mais il s'agit d'un sujet à part que je ne vais pas traiter dans cet article). Elle est encore moins due à un manque d'hygiène !
Concrètement, il y a trois facteurs qui conduisent à l'apparition des points noirs et des boutons. Il faudra donc que l'on recherche des solutions permettant "d'attaquer" chacun de ces facteurs si l'on veut obtenir de bons résultats.
L'hyperséborrhée : C'est la production excessive de sébum. On dit qu'elle est androgéno-dépendante, c'est-à-dire qu'elle dépend de l'activité de la testostérone. C'est pourquoi les femmes qui ont encore de l'acné après 20 ans font souvent de l'hyperandrogénie : leur taux d'hormones masculines est trop élevé par rapport au taux d'hormones féminines. On retrouve aussi dans ce profil les personnes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques. A la ménopause, la baisse des œstrogènes peut conduire au même résultat. Les boutons sont souvent concentrés sur le menton. Si cela correspond à votre profil, il va falloir agir sur cette composante en priorité. NB : Les pilules de 3e génération, qui diminuent l'hyperandrogénie, sont recommandées aux femmes adultes qui souffrent d'acné (contrairement aux 1ère et 2e générations de pilules qui ont tendance à aggraver la production d'hormones mâles). C'est aussi la raison pour laquelle beaucoup de femmes voient leur acné se développer à nouveau après un arrêt de pilule : l'hyperandrogénie n'est plus sous contrôle.
L'hyperkératinisation : Lorsque la peau est agressée (par la fumée de cigarette, la pollution, les UV, ou encore les soins irritants), elle répond par une surproduction de kératinocytes, des cellules de la peau, qui prolifèrent anormalement et deviennent plus adhérents. Cela a pour effet d'obstruer les follicules (là où poussent les poils), empêchant l'évacuation du sébum qui s'y accumule. On voit des points noirs se former, et lorsque l'orifice se referme, il devient un point blanc.
Le développement de bactéries dans les follicules, qui entraine une inflammation : la bactérie responsable de l'acné s'appelle Propionibacterium acnes (on la trouve aussi sous les noms de cutibacterium acnes, P. acnes...). Lorsqu'elle se retrouve enfermée dans les follicules avec le sébum, elle produit des substances inflammatoires qui vont aggraver l'acné. Il faut à tout prix éviter d'utiliser des techniques irritantes pour lutter contre les petits boutons (nettoyage et produits agressifs), au risque de créer un cercle vicieux d'inflammation. Il faut noter que l'acné n'est pas le résultat d'une maladie infectieuse, et que la prolifération bactérienne dans les follicules est avant tout la conséquence de l'hyperséborrhée et de l'hyperkératinisation, et non pas la cause primaire de l'acné.
Le plan d'attaque : Dépuration, réduction de l'inflammation, régulation du sébum, équilibre hormonal, équilibre bactérien
Chaque plante dont nous allons parler va agir sur un ou plusieurs des facteurs de développement de l'acné. Il va falloir combiner des plantes ayant des propriétés complémentaires pour agir sur le problème dans son ensemble, et non pas sur une seule composante.
Notre plan d'attaque va donc comprendre plusieurs grands axes :
L'approche dépurative : C'est l'approche phyto-thérapeutique traditionnelle. Il va s'agir d'aider le corps à se débarrasser de déchets. Le foie est l'organe qui transforme les déchets, grâce à ses enzymes, de manière à ce que l'organisme puisse les évacuer. Pourquoi parler du foie ? Parce la peau est souvent perçue comme l'organe relai qui se charge d'éliminer les "toxines" lorsque le foie est surchargé. Ces toxines seraient responsable de réactions inflammatoires chroniques, d'où l'intérêt d'aider le corps à s'en débarrasser. Cette approche consiste donc à stimuler le foie et la peau dans leur fonction dépurative.
L'approche anti-inflammatoire : L'inflammation intervient beaucoup dans le développement des boutons et points noirs, puisqu'elle provoque de l'hyperkératinisation. Lorsque des bactéries se retrouvent bloquées dans les follicules, elles génèrent de l'inflammation à leur tour, c'est un cercle vicieux qui s'installe. Il va donc falloir diminuer l'inflammation pour casser ce mécanisme et permettre à la peau de cicatriser.
L'approche sébo-régulatrice : Il s'agit simplement d'éviter une surproduction de sébum. Pour les femmes, elle se couple généralement avec l'approche hormonale.
L'approche hormonale : Pour celles qui font de l'hyperandrogénie, il va s'agir de rééquilibrer le taux d'hormones œstrogènes/androgènes, et ainsi de diminuer la production de sébum. NB : Ne combinez pas les plantes qui stimulent la production d'œstrogènes avec votre contraception orale. Si vous prenez une pilule de 3e ou de 4e génération (jasminelle, misolfa, diane 35...), cette fonction est déjà remplie. En revanche, sachez que les pilules de 1ère et 2e génération ont tendance, au contraire, à aggraver l'hyperandrogénie, et l'acné a fortiori. Discutez avec votre médecin pour savoir s'il est possible d'adapter votre traitement hormonal pour soulager l'acné. Les plantes oestrogéniques sont contre-indiqués en cas de pathologie hormonodépendante (cancer du sein, de l'utérus... endométriose).
L'approche antibactérienne : Cette partie sera traitée dans le prochain article : Comment soigner l'acné naturellement [Partie 2] : L'aromathérapie. Encore une fois, les bactéries ne sont pas la cause principale de l'acné. Le rôle qu'elles jouent est principalement inflammatoire. Tous les traitements contre l'acné ne sont pas antibactériens, bien au contraire. Il est préférable d'éviter les produits bactéricides irritants, notamment ceux qui contiennent de l'alcool. Ainsi, l'Eau Précieuse, qui, il y a encore quelques années, était composée d'acide salicylique et d'acide borique, ne comprend plus ce dernier dans sa nouvelle formule, en raison d'une nouvelle régulation. Le problème, c'est qu'il a été remplacé par de l'alcool, pas terrible pour la peau...
Les plantes médicinales pour combattre l'acné

Les plantes dites dépuratives de la peau
Ce sont les plantes qui sont le plus utilisées pour l'acné, en particulier la bardane. A mon sens, elle devrait avoir une place primordiale dans tout traitement phyto-thérapeutique contre l'acné.
La Bardane : Les racines de la bardane ont de nombreuses vertus. Elles sont cholérétiques, antibactériennes contre P. acnes, antioxydantes, et ont une action anti-inflammatoire. On dit aussi qu'elles aident à réguler la production de sébum. Petite anecdote : Les Amish, ces communautés religieuses connues pour vivre dans l'austérité et à l'écart du progrès, utilisent des onguents à base de bardane et de sauge pour soigner leurs blessures et permettre à la peau de cicatriser. 🍵 Dosages : en décoction, bouillir 3g de racines 10 min et infuser 10 min, 3 fois par jour. ❌Contre-indications : Elle est déconseillée si vous avez des calculs urinaires. Certaines personnes peuvent y être allergiques : dans ce cas, elle peut provoquer des dermatites de contact ou des réactions gastriques. Il faut donc la tester au préalable en petites quantités si vous ne l'avez jamais utilisé, surtout si vous êtes sujet aux allergies.
La Pensée Sauvage : C'est une plante dépurative de la peau, des reins et du foie, légèrement laxative. Elle est antibactérienne, anti-inflammatoire, et antioxydante, notamment grâce à sa richesse en vitamine E. Elle est aussi prescrite contre la dermatite atopique et pour soulager l'eczéma. 🍵Dosages : en infusion, 1,5g 3 fois par jour. ❌Contre-indications : grossesse et allaitement.
Les plantes drainantes du foie

Ces plantes auront une action cholérétique (= qui augmente la production de bile), ou cholagogue (= facilite l'évacuation de la bile), hépato-protectrice, et souvent "détoxifiante". On entend par là qu'elles vont apporter ou faciliter la production d'enzymes nécessaires au traitement des toxines.
On peut choisir 1 ou 2 plantes de cette catégorie. On trouve dans le commerce des formulations qui contiennent parfois 4 à 5 plantes différentes, les doses sont alors divisées.
La Pensée sauvage et la Bardane, mentionnées plus haut, ont aussi une action dépurative sur le foie.
Le Pissenlit : les feuilles et surtout les racines. C'est une plante dépurative très classique de la phytothérapie occidentale. Elle a une action cholagogue et cholérétique, mais aussi diurétique. Le pissenlit est anti-inflammatoire et antioxydant. On le consomme en cures de deux semaines. Les jeunes pousses peuvent agrémenter nos salades. 🍵 Dosages : 5g à 10g, en infusion, ou 20 gouttes en teinture, 2 à 3 fois par jour avant les repas. A prendre pendant deux semaines, pas plus. ❌Contre-indications : A proscrire si vous souffrez de calculs biliaires, d'ulcères digestifs, d'insuffisance rénale ou d'insuffisance cardiaque.
Le Radis Noir : on le trouve souvent associé au pissenlit ou à l'artichaut dans les formulations. Il a des propriétés similaires au pissenlit. 🍵 Dosages : en teinture, 15 gouttes, 2 à 3 fois par jour avant les repas. ❌Contre-indications : Calculs biliaires. Le radis noir est susceptible d'interagir avec certains anti-dépresseurs, analgésiques, antipsychotiques, et certains traitements contre le cancer et la maladie de Parkison. Si vous prenez ces traitements, abstenez-vous, au risque de provoquer des surdosages ou des sous-dosages. Dans le doute, demandez à votre pharmacien si votre traitement est compatible avec les plantes ayant des propriétés inductrices des cytochromes CYP 1A1, 1A2 et 1B1.
L'Artichaut : les feuilles d'artichaut sont cholagogues et cholérétiques, hépato-protectrices et antioxydantes. Attention, il ne s'agit pas des feuilles dont ont consomme la chair à table, mais de celles qui poussent la première année au pied de la tige de l'artichaut. 🍵 Dosages: 15 gouttes de teinture, 3 fois par jour. ❌ Contre-indications : lithiase / calculs biliaires.
Le Boldo : ses feuilles sont cholérétiques, hépato-protectrices et anti-inflammatoires. 🍵 Dosage : En infusion, 1g, 2 à 3 fois par jour avant les repas. ❌ Contre-indications : obstruction des voies biliaires. Il y aurait de possibles interactions avec la warfarine. Ne pas utiliser chez la femme enceinte ni pendant l'allaitement. La durée maximum d'utilisation est de 4 semaines consécutives.
La Fumeterre : elle régule les flux biliaires en fonction des besoins. Ses propriétés sont très similaires à celles du pissenlit, bien qu'elle ait la réputation d'agir plus vigoureusement. 🍵 Dosage : 10 gouttes de teinture, 2 fois par jour, avant les repas. On l'utilise sur des durées courtes, 10 jours consécutifs au maximum. ❌ Contre-indications : insuffisance hépatite sévère, calculs biliaires, hypotension. Ne pas associer à la cyclosporine (un immunosuppresseur). De même que le radis noir, il peut y avoir des interactions médicamenteuses avec les anti-dépresseurs, antipsychotiques, et analgésiques. Si vous êtes sous traitement, demandez conseil à votre pharmacien, dans le doute, abstenez-vous.
Le Romarin : Il est cholérétique, cholagogue et hépato-protecteur. Mais il va nous intéresser particulièrement pour ses propriétés anti-inflammatoires (voir au point suivant).

Les plantes anti-inflammatoires et sébo-régulatrices
La Bardane est encore une fois la référence, ses vertus font d'elles une plante pertinente contre la plupart des facteurs de développement de l'acné.
Le Romarin : Le romarin, tout comme la sauge, contient de l'acide carnosique et du carnosol, de puissants antioxydants. Il a été démontré que le romarin était capable de diminuer la réaction inflammatoire causée par la bactérie Propionibacterium acnes. Il est aussi cholérétique, cholagogue et hépato-protecteur. 🍵 Dosage : 2 à 4 g de feuilles en infusion, 2 à 3 fois par jour avant les repas. ❌ Contre-indications : calculs biliaires, grossesse. Neurotoxique à forte dose.
L'Ortie : Ici on utilisera les feuilles d'ortie , riches en vitamines et en minéraux. L'ortie est fortement anti-inflammatoire (notamment grâce au zinc qu'elle contient), dépurative, cholagogue, et stimulante de la fonction pancréatique. 🍵 Dosage : 4g 3 fois par jour en infusion, ou 275mg de poudre 3 fois par jour. ❌ Contre-indications : Possible pendant la grossesse mais soumise à avis médical.
👉 Si vous êtes curieux à propos de l'ortie, voici mon article qui passe en revue tous ses bienfaits : Pour votre santé, mangez vos orties ! Urtica dioica contre les rhumatismes et pour se reminéraliser.
Les plantes pour l'équilibre hormonal féminin

Ici, je m'adresse en particulier aux femmes adultes, qui ne sont pas sous contraception orale, et qui n'ont pas de contre-indications à consommer des plantes stimulantes de la fonction oestrogénique (pas de cancer hormonodépendant, pas d'endométriose).
La Sauge officinale : Elle est oestrogénique, anti-galactogène (elle supprime les montées de lait), fortement antioxydante, antiasthénique (aide en cas de fatigue et de dépression), bactéricide et antifongique. 🍵 Dosage : Infusion : 1 à 3g, 3 fois par jour. En teinture, 50 gouttes matin et soir. ❌ Contre-indications : grossesse, allaitement, cancers hormonodépendants, endométriose. Elle présente une certaine toxicité à forte dose.
Le Houblon : Le houblon est très oestrogénique mais aussi anti-androgène. Il a été largement étudié dans le cadre des bouffées de la chaleur de la ménopause, lorsque le taux d'œstrogènes chute. 🍵 Dosage : On utilise les fleurs femelles. En infusion, 1g 2 fois par jour. En poudre, 195mg 2 fois par jour. Et en teinture, 15 gouttes matin et soir. ❌ Contre-indications : cancers hormonodépendants, endométriose .
Les plantes qui cicatrisent et régénèrent la peau

Ici, il va surtout s'agir d'aider les peaux qui cicatrisent mal, sur lesquelles l'acné laisse des traces, et en particulier pour les personnes qui ont des formes plus sévères. Bien entendu, cette approche à des limites. Les cicatrices doivent êtres prises en charge dès l'apparition des boutons et jusqu'à leur disparition, et non a posteriori. Une fois qu'elles sont installées, on arrive trop tard.
Centella asiatica (gotu kola) : Elle est utilisée pour cicatriser la peau en cas de brûlure ou de blessure, car elle est antioxydante, stimule la production de collagène et l'angiogenèse. C'est aussi un tonique veino-lymphatique. Il existe une crème à base de centella asiatica que l'on peut appliquer sur les lésions : c'est le Madécassol (il s'agit d'un médicament disponible sans ordonnance, parlez-en à votre pharmacien). Elle pourrait s'avérer particulièrement utile mlangée à des huiles essentielles (à voir dans le prochain article). 🍵 Dosages : Elle sera plus intéressante dans des formulations qui permettent une application sur la peau (crème, gel, lotion...). Toutefois, des études ont montré qu'elle pouvait aussi favoriser la cicatrisation lorsqu'elle est prise en interne. En tisane : 1 cuillère à café par tasse, jusqu'à 3 fois par jour. En teinture : 15 à 30 gouttes 3 fois par jour. ❌ Contre-indications : Grossesse et allaitement.

Comment utiliser et combiner les plantes ?
Maintenant que vous avez une liste de plantes utiles contre l'acné, il faudrait savoir comment les marier et combien de temps les utiliser.
Comment mélanger les plantes ?
La combinaison de plantes idéale ressemblerait à cela :
Bardane
+ 1 plante dépurative du foie
+ 1 plante anti-inflammatoire et sébo-régulatrice
+ 1 plante oestrogénique si vous êtes une femme adulte sans contraception orale.
Ce à quoi on peut éventuellement ajouter centella asiatica en crème et/ou en tisane.
Comment préparer les plantes ?
On consomme les plantes soit en tisane soit sous forme de teinture (un extrait à base d'alcool), ou sou forme d'extrait aqueux que l'on trouve dans le commerce.
➜ Pour préparer une tisane : En règle générale, les plantes doivent infuser à couvert 10 minutes dans l'eau bouillante. Les plantes qui doivent être préparées en décoction doivent bouillir sur le feu, toujours à couvert, pendant 10 ou 15 minutes, puis infuser 10 minutes.
➜ Pour préparer une teinture : on mélange les gouttes de teinture dans un verre d'eau ou de jus.
Combien de temps utiliser les plantes ?
En ce qui concerne la durée d'utilisation, les recommandations habituelles sont de faire des cures d'un mois, puis de discontinuer l'utilisation des plantes pendant une semaine, et de renouveler au besoin. La plupart des plantes doivent être prises 2 à 3 fois par jour.
➜ Certaines plantes ne peuvent être utilisées que sur des durées limitées, comme le pissenlit ou la fumeterre. Il faudra donc discontinuer leur usage avant les autres.
➜Les dosages présentés sont ceux habituellement utilisés. Ils restent néanmoins donnés à titre indicatif. Respectez les dosages inscrits sur les emballages ou prescrits par votre pharmacien.
Si vous avez des questions, vous pouvez les poser en commentaire. Suivez The Herbal List sur Facebook et Pinterest pour rester au courant des derniers articles et retrouver toutes les infographies !
A très bientôt pour la suite de cette série sur les remèdes naturels contre l'acné !
Sources
Cet article s'appuie sur la thèse de Pharmacie de Marion NIEL, une véritable mine d'or, qui passe en revue le sujet de manière très complète. Je vous invite à la télécharger gratuitement en cliquant sur le lien si vous souhaitez approfondir le sujet.
La bardane :
Anti-Acne Action of Peptides Isolated from Burdock Root-Preliminary Studies and Pilot Testing, 2020. PMID: 32349230 PMCID: PMC7248785 DOI: 10.3390/molecules25092027
A review of the pharmacological effects of Arctium lappa (burdock), 2011. PMID: 20981575 DOI: 10.1007/s10787-010-0062-4
Salve and Burdock: A Safe, Effective Amish Remedy for Treatment of Traumatic Wounds? 2017, PMID: 28426569 DOI: 10.1097/01.ASW.0000515079.07160.e3
Effect of burdock extracts upon inflammatory mediator production, 2016, PMID: 26684404 DOI: 10.3233/THC-151123.
In vitro anti-inflammatory effects of arctigenin, a lignan from Arctium lappa L., through inhibition on iNOS pathway. 2009, PMID: 19429312 DOI: 10.1016/j.jep.2009.01.038.
Antioxidative and in vitro antiproliferative activity of Arctium lappa root extracts. 2011, BMC Complementary and Alternative Medicine.
Antioxidant Activity of Burdock (Arctium lappa Linné): Its Scavenging Effect on Free-Radical and Active Oxygen. 1998, JAOCS, Vol. 75, no. 4
La pensée sauvage :
Evaluation of anti-inflammatory activity of alcoholic extract from Viola tricolor. 2007, PMID: 17983197.
Antimicrobial activity of Viola tricolor herb, 2.005, PMID: 15893888 DOI: 10.1016/j.fitote.2005.03.005.
Major flavonoid components of heartsease (Viola tricolor L.) and their antioxidant activities, 2008, PMID: 18259733 DOI: 10.1007/s00216-008-1885-3.
Le pissenlit :
Anti-inflammatory activity of Taraxacum officinale, 2008, PMID: 17949929 DOI: 10.1016/j.jep.2007.09.006.
Effect of herbal teas on hepatic drug metabolizing enzymes in rats. 2001, PMID: 11697539 DOI: 10.1211/0022357011777819.
In vivo anti-inflammatory effects of taraxasterol against animal models, 2016. PMID: 28480383 PMCID: PMC5411885 DOI: 10.21010/ajtcam.v14i1.6
Le radis noir :
An open label pilot study to evaluate the efficacy of Spanish black radish on the induction of phase I and phase II enzymes in healthy male subjects, 2014, BMC Complementary and Alternative Medicine.
L'artichaut :
Antioxidative and protective properties of extracts from leaves of the artichoke (Cynara scolymus L.) against hydroperoxide-induced oxidative stress in cultured rat hepatocytes. 1997, PMID: 9194411 DOI: 10.1006/taap.1997.8130.
Le boldo :
Hepatoprotective and anti-inflammatory effects of a traditional medicinal plant of Chile, Peumus boldus, 1991, PMID: 1891491 DOI: 10.1055/s-2006-960043.
La fumeterre :
A review on ethnobotany, phytochemistry and pharmacology of Fumaria indica (Fumitory), 2012. PMID: 23569991 PMCID: PMC3609363 DOI: 10.1016/S2221-1691(12)60117-8.
L'ortie :
Cytokine secretion in whole blood of healthy volunteers after oral ingestion of an Urtica dioica L. leaf extract. Arzneimittel-Forschung/Drug Research Volume 46, Issue 9, 1996, Pages 906-910
Plant extracts from stinging nettle (Urtica dioica), an antirheumatic remedy, inhibit the proinflammatory transcription factor NF-κB. FEBS Letters Volume 442, Issue 1, 8 January 1999, Pages 89-94
La sauge et le romarin :
Salvia officinalis for hot flushes: towards determination of mechanism of activity and active principles, 2013, PMID: 23670626 DOI: 10.1055/s-0032-1328552.
Physiological Efficiency of Sage Tea (salvia officinalis L.)Administration on Fertility in Adult Female Rats, 2013, Journal Of Wassit For Science & Medicine.
Antioxidant and pro-oxidant properties of active rosemary constituents: carnosol and carnosic acid, 1992, PMID: 1378672 DOI: 10.3109/00498259209046624.
Antioxidative constituents of Rosmarinus officinalis and Salvia officinalis. II. Isolation of carnosic acid and formation of other phenolic diterpenes, 1992, PMID: 1529648 DOI: 10.1007/BF01201766.
Rosmarinus officinalis Extract Suppresses Propionibacterium acnes–Induced Inflammatory Responses, 2013, DOI: 10.1089/jmf.2012.2577 PMID: 23514231
Le houblon :
The pharmacognosy of Humulus lupulus L. (hops) with an emphasis on estrogenic properties, 2006, PMID: 16360942 PMCID: PMC1852439 DOI: 10.1016/j.phymed.2004.07.006.
Comparison of the In Vitro Estrogenic Activities of Compounds from Hops (Humulus lupulus) and Red Clover (Trifolium pratense), J Agric Food Chem. 2005.
Activation of Proestrogens from Hops (Humulus lupulus L.) by Intestinal Microbiota; Conversion of Isoxanthohumol into 8-Prenylnaringenin, J. Agric. Food Chem. 2005.
A randomized, double-blind, placebo-controlled, cross-over pilot study on the use of a standardized hop extract to alleviate menopausal discomforts, 2006, PMID: 20167461 DOI: 10.1016/j.phymed.2010.01.007.
Centella asiatica :
In vitro and in vivo wound healing activity of asiaticoside isolated from Centella asiatica, 1999, PMID: 10350364 DOI: 10.1016/s0378-8741(98)00141-x.
The efficacy and side effects of oral Centella asiatica extract for wound healing promotion in diabetic wound patients, 2010, PMID: 21298840.
Asiaticoside induces human collagen I synthesis through TGFbeta receptor I kinase (TbetaRI kinase)-independent Smad signaling, 2006, PMID: 16557473 DOI: 10.1055/s-2005-916227.
Madecassoside isolated from Centella asiatica herbs facilitates burn wound healing in mice, 2008, PMID: 18484522 DOI: 10.1055/s-2008-1074533.